LUC 22. 14- 23

LUC 22. 14- 23

Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui.

Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. »

Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit : « Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »

Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »

Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.

Et cependant, voici que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l’homme s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! »

Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.

Méditation

Le Seigneur avait des raisons aussi touchantes qu’importantes pour souhaiter manger cette pâque avec ses disciples. C’était une sorte de cène d’adieux, le dernier moment d’intimité dans la chair entre lui et ses disciples, après un temps passé dans une activité commune, une période d’une importance incalculable, allait se terminer les relations entre le Seigneur et son peuple selon la chair, relations dont les disciples avaient jusque-là fait partie. Pour Israël tout prenait fin, moment solennel pour les disciples, comme pour le peuple. Cette pâque était le dernier acte qu’il accomplissait avec les siens sous le régime de la loi. Jésus savait qu’il allait souffrir, il avait à plusieurs reprises prévenus ses disciples, que sa mort allait les introduire dans une nouvelle gestion de choses céleste, dans une position toute différente de celle qu’ils avaient eue avec lui durant son ministère.

En leur disant : « Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. » Le Seigneur ne boira pas à cette coupe de la pâque ; il la donnera à ses disciples. Il ne pourrait participer avec les siens au vin, emblème de la joie en Israël, de la vigne de Dieu, que lorsque le royaume de Dieu sera venu. Royaume, qui nous le savons, subsistait déjà en a personne de Jésus, du fait de son caractère de Dieu. Ce royaume s’établira en gloire par le règne du Fils de l’homme ; c’est alors que le Seigneur boira à nouveau du fruit de la vigne d’un Israël renouvelé en vertu de l’œuvre de la croix. Sophonie fait allusion à cela : « L’Éternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe » (Sophonie 3.17)

La Pâque parlait d’une œuvre qui devait s’accomplir ; la cène parle d’une œuvre accomplie. La Pâque marque donc ici l’accomplissement de la loi, et laisse place au règne de la foi. « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Mc 16.16) Amen.