Jean 6. 35-40

Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle oeuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. »

Méditation :

S’il est vrai, que nombreux sont ceux et celles qui cherchent de nos jours la présence de Dieu, et viennent à Jésus ; il est aussi vrai qu’un grand nombre de chrétiens désertes les églises traditionnelles chrétiennes, déçus de ne pouvoir vivre une véritable intimité avec Jésus. Les rassemblements spirituels sont délaissés, pour les rassemblements du monde. L’homme préfère les cérémonies païennes de ce monde, aux louanges de Dieu. Les fastes et les richesses éphémères le leurrent et l’éloignent de Dieu. Dans cette phrase adressé jadis aux disciples, Jésus nous le dit : Vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. » Tout comme les contemporains de Jésus qui avaient du mal à croire qu’Il était le Messie tant attendu, nous aussi nous avons du mal à croire devant les épreuves quotidiennes.

Le pain que recherche l’homme, est une nourriture périssable. « Ne travaillez pas pour cette nourriture-là », la nourriture que vous devez rechercher est celle qui dure pour toujours, celle qui procure la vie éternelle. Jésus n’ignore pas la faim physique, celle du corps, Il ressent lui aussi le besoin de se nourrir. Mais Jésus désire que nous prenions conscience, que la véritable faim que nous portons en nous, est celle de la présence de Dieu. Cette faim, qui est aussi une soif, nous est essentielle si nous voulons vivre dans son éternité. La plus grande pauvreté n’est pas la pauvreté de la faim physique, mais bien celle de l’absence de Dieu.

Nombreux sont ceux qui disent croire de nos jours, mais ils ne peuvent le démontrer. Quand on ne recherche pas d’intimité avec Jésus, quand on ne s’approche pas de la sainte cène, quand le pain de la vie ne trouve pas de place dans nos vies, en qui pouvons-nous croire ? Jésus nous invite à tourner notre regard vers Dieu le Père, pour qu’il nous donne de pouvoir venir à lui. Car nul ne peut venir à Jésus, si le Père ne l’attire. Et celui qui vient à moi, dit Jésus je ne vais pas le jeter dehors. Je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Et nous pouvons affirmer en ce jour, que la volonté du Père qui a envoyé Jésus, est le salut de l’homme.

En donnant la vie de son fils à la croix, pour que l’homme ait en lui la vie éternelle ; le Père est allé jusqu’au plus intime et au plus douloureux de toutes peines. Qui donnerait la vie de son fils, pour des gens de mauvaise vie ? Pourtant Dieu le Père lui, Il l’a fait pour chacun de nous. Telle est la volonté du Père nous dit Jésus : « Que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. » Le dernier jour n’est-il pas ce jour où nous passons de ce monde à celui de Dieu. Ce jour où nous passons de cette vie mortelle à la vie éternelle. Mort ici-bas à cause du péché, Jésus nous propose la vie, maintenant, aujourd’hui. Car la volonté de mon Père, nous dit-il c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle.

Pain de vie, et d’espérance, Jésus s’offre à nous dans l’eucharistie. Demandons-lui-en ce jour, de réveiller en nous le disciple qui sommeille. Demandons-lui de nous aider à discerner si notre foi est bien orientée. Si la foi que nous partageons avec les autres est capable de les nourrir de la vie de Dieu. Si nos actions contribuent à l’avènement du règne de Dieu dans leur vie. N’oublions pas que nous sommes appelés par le Père, à vivre dans sa gloire, et dans son éternité.

Amen.