2 Corinthiens 6.1-13

Voici maintenant un temps bien favorable ; voici maintenant un jour de salut.

Travaillant ensemble, nous vous exhortons aussi à n’avoir pas en vain reçu la grâce de Dieu. Car il dit : Au temps favorable, je t’ai exaucé, et au jour du salut, je t’ai secouru. Voici maintenant un temps bien favorable ; voici maintenant un jour de salut. Nous ne donnons aucun scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit point blâmé ; mais nous nous rendons recommandables en toutes choses, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience, dans les afflictions, dans les nécessités, dans les angoisses, dans les blessures, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit-Saint, par une charité sincère, par une parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de la justice, celles de la droite et de la gauche ; à travers l’honneur et l’ignominie, à travers la mauvaise et la bonne réputation : comme séducteurs, et pourtant véridiques ; comme inconnus, et pourtant bien connus ; comme mourant, et voici nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; comme attristés, et toujours dans la joie ; comme pauvres, et enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, et possédant toutes choses.

O Corinthiens ! notre bouche s’est ouverte pour vous, notre cœur s’est élargi ; vous n’êtes point à l’étroit au dedans de nous ; mais vos entrailles se sont rétrécies. Or, pour nous rendre la pareille (je vous parle comme à mes enfants) : élargissez-vous aussi.

Méditation :

Si le chapitre cinq nous parle de l’évangélisation, ministère qui s’adresse à tous les hommes. Le chapitre six, lui, nous montre que ce même Évangile est aussi une exhortation toute particulière aux nations. C’est pourquoi Paul dit : « Travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez pas reçu la grâce de Dieu en vain ». Ce passage, mal compris, embarrasse souvent. Les uns veulent y voir que le chrétien peut perdre son salut après l’avoir reçu ; d’autres cherchent à prouver que recevoir la grâce de Dieu en vain n’est pas la perte absolue de la grâce pour celui qui l’a reçue. Les uns comme les autres ont tort. En fait, « recevoir la grâce de Dieu en vain » signifie tout simplement perdre le bénéfice de cette grâce. Jamais Dieu n’affaiblit la responsabilité de l’homme et même du chrétien, ou ne l’atténue par la pensée de la grâce ; il nous faut prendre conscience que la grâce seule peut nous sauver des conséquences de notre faillite dans nos responsabilités.

« Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru. Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » Ce passage tiré du livre d’Isaïe au chapitre (49.8) nous montrent Israël, sur lequel l’Éternel avait essayé de s’appuyer comme sur son serviteur, complètement infidèle à ce que Dieu attendait de lui. Alors, Christ, le serviteur fidèle, dit : « J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ». Le Seigneur est venu remplacer Israël devant Dieu, mais ceux pour lesquels il était venu n’avaient pas su reconnaître la grâce en la personne de Jésus le Christ de Dieu. Ils avaient reçu la grâce de Dieu en vain. Alors le Seigneur dira : « Quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force ». Dieu lui répond : « C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre ». Ainsi le ministère de Jésus n’est pas perdu et le fruit en est porté jusqu’aux limites de la terre.

« C’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » L’apôtre exhorte les nations à ne pas faire comme Israël, afin de ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Faisant partie de ces nations, nous avons à prendre garde comment nous recevons la grâce de Dieu, et nous avons à marcher d’une manière qui soit en rapport avec elle. « Par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche » Par sa grâce, Dieu nous a attachés à sa Parole et nous a convaincus que, sans elle, nous ne pouvons faire un pas, mais comprenons bien que la Parole de la vérité est à la base de toute notre vie chrétienne ; non pas seulement la parole de Dieu, mais la Parole dans laquelle la pensée de Dieu est entièrement révélée, et c’est elle que nous devons prendre à pleine main pour faire l’œuvre de Dieu dans ce monde.

Amen.