Matthieu 10.24 à 11.1

Matthieu 10.24 à 11.1

Un disciple n’est pas au-dessus du maître, ni un serviteur au-dessus de son seigneur. Il suffit au disciple d’être comme son maître, et au serviteur d’être comme son seigneur. S’ils ont nommé le maître de la maison Béelzébul, combien plus les gens de sa maison ? Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de couvert qui ne doive être découvert, ni rien de caché qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les maisons. Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut perdre et l’âme et le corps dans la géhenne. Deux petits passereaux ne se vendent-ils pas pour un sou ? et pas un d’eux ne tombera en terre sans votre Père. Et pour vous, les cheveux mêmes de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point ; vous valez mieux que beaucoup de passereaux. Tout homme donc qui me confessera devant les hommes, je le confesserai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux. Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux. Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre un homme et son père, entre une fille et sa mère, entre une belle-fille et sa belle-mère ; et un homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi. Et celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra ; et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi, la trouvera. Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Celui qui reçoit un prophète, en qualité de prophète, recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste, en qualité de juste, recevra une récompense de juste. Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, je vous dis en vérité qu’il ne perdra point sa récompense. Et il arriva, quand Jésus eut achevé de donner ses ordres à ses douze disciples, qu’il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.

Méditation

« Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. » Il n’est pas impossible que dans le monde qu’un élève surpasse celui qui l’a enseigné dans une discipline donnée. Mais en ce qui concerne notre vie à la suite du Christ, nombreux seront nos échecs pour surpassé le Maître. « Si le maître de maison s’est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison. » Sachant combien les moindres petites peines nous accable, comment pourrions-nous être au-dessus du Maître en cela ? Est-ce cela, que Jésus attend de chacun de nous ? Voilà ce que nous dit le Seigneur : « Le disciple doit se contenter d’être comme son maître, et le serviteur d’être comme son seigneur. » En ce qui concerne notre foi, la sagesse, l’amour du prochain, en un mot les recommandations de Dieu, nous sommes bien loin d’être à l’égal du Maître, comment ferions-nous pour être au-dessus ?

La clef de tout enrichissement, de toute progression spirituelle, se trouve entre les mains du Fils de Dieu. Et même si son désir le plus absolu, est de nous enseigner à dépasser notre humanité sur le chemin du Royaume, notre humanité encore trop imprégnée des plaisirs du monde, a bien du mal à mettre en pratique ses enseignements. Se contenter d’être comme lui, serait déjà pour nous un dépassement de nous-même, une victoire sur les œuvres des ténèbres. Jésus nous encourage à prendre le risque d’être comme lui, à ne plus avoir peur de l’échec. Devenir et être maître, c’est tout d’abord savoir être serviteur. Nous fuyons trop souvent nos responsabilités et nous ne voulons pas être victime des erreurs des autres. On ouvre des parapluies, on se protège même bien souvent de façon mensongère. Jésus lui nous dit lancez-vous, n’ayez pas peur, proclamez l’évangile sur les toits, sans craindre les hommes. Il ne nous envoie pas sans nous prévenir des risques de cette mission : Division de la famille, rejet, humiliation, moqueries, souffrances, parfois même la mort. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. »

Jésus nous enseigne que l’essentiel de la vie est ailleurs. Perdre le sens de la vraie vie, c’est à dire du salut de l’âme, serait un drame beaucoup plus grand, et beaucoup plus important, que celui de perdre notre vie physique. Car ceux qui peuvent tuer le corps, nous dit Jésus, ne peuvent rien contre l’âme. Le seul véritable danger serait que nous nous séparions de l’amour de Dieu. Jésus nous exhorte à prendre clairement position, pour ou contre Lui : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père. » ? En nous affirmant son soutien devant son Père, Jésus nous invite à être sans crainte. « Ne vend-t-on pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. »

Nos faiblesses humaines, peuvent être un frein à notre désir de devenir disciples de Jésus. Mais au-delà de nos fautes n’ayons plus peur, d’être les témoins de la grandeur du Christ et de sa présence guérissante dans nos vies. Allons dire aux hommes, à nos frères, que Dieu nous aime. Et qu’il nous veut dans sa gloire pour l’éternité.

Amen.