Matthieu 23, 23-26

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste »

En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau !

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. »

Méditation :

Nous sommes invités en ce jour a médité, sur l’apparence que nous donnons à notre vie spirituelle. « Malheureux êtes-vous, » nous dit le Seigneur. Parce que nous nous acquittons, de la dîme, ou du denier de la foi. Mais nous négligeons ce qu’il y a de plus important des préceptes édictées, L’amour. Tu aimeras, nous dit le premier des commandements. « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ta force, de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Dt 6.5-+) Jésus nous invite à nous ajuster à Dieu : « Vous négligez ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. »

Cette parole qui nous est donné aujourd’hui, ne vient pas du passé et ne concerne pas plus les contemporains de Jésus jadis. Cette parole elle est pour nous en ce jour, nous qui revendiquons le statut de disciple du Christ. C’est l’amour et la justice qui découle de la parole de Dieu, que nous devons pratiquer. La justice de Dieu, n’est pas de traduire en jugement l’homme. La justice de Dieu, c’est l’ajustement de l’homme à Dieu. L’homme devient alors miséricordieux, charitable, fidèle, juste, artisan de paix, porteur de joie et d’espérance pour les autres.

« Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! » Nous donnons à nos actes un ordre de grandeur, et nous nous leurrons nous même, sur ce qui est agréable à Dieu. Notre argent, nos courbettes, nos apparences trompeuses, n’est un leurre que pour nous même. Notre salut ne dépend pas de nos œuvres, mais de notre foi et de l’amour que nous dispenserons aux autres. « Malheureux êtes-vous, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! » C’est l’être intérieur, que nous devons purifier.

« Laissez-vous réconforter, nous dit Paul, par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu’ils affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien. » Le Christ nous invite, à le laisser circoncire en nous tout ce qui n’est pas de Dieu, afin de rétablir en nous sa présence purificatrice. Alors nous serons ajustés à lui, non pas par les apparences, mais par des valeurs conforment à la loi édicté par Dieu, L’amour, la paix, la joie, la justice, la fidélité, la patience, le pardon, l’espérance, la foi, fruits du Saint Esprit, présence de Dieu en l’homme.

En ce jour, demandons à Dieu notre Père, à Jésus notre Seigneur et au Saint Esprit, règne de Dieu en chacun de nous, de nous combler de leur présence. Afin que notre vie ne soit plus apparence, mais présence vivante du Christ en nous.

Amen.