Luc 4. 38-44

Luc 4. 38-44

En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.

Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.

Méditation :

« Du lieu qu’il habite, il observe tous les habitants de la terre, lui qui forme le cœur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions. » (Ps 33.14) Augustin d’Hippone disait à propos de Dieu : « Tard je t’ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée ! Mais quoi ! Tu étais au-dedans de moi et j’étais, moi, en dehors de moi-même ! Et c’est au dehors que je te cherchais ; je me ruais dans ma laideur sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi, retenu loin de toi par ces choses qui ne seraient point, si elles n’étaient en toi. Tu m’as appelé et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, je l’ai respiré et voici que pour toi je soupire ; je t’ai goûtée et j’ai faim de toi, soif de toi ; tu m’as touché et j’ai brulé d’ardeur pour la paix que tu donnes. »

Après s’être égaré bon nombre de fois, Augustin épousa le Seigneur en devenant prêtre. Il consacra sa vie au Seigneur et de ville en village de village en ville, il proclama la bonne nouvelle de l’évangile. Envoyé, comme Jésus, il remplit sa mission selon la volonté de Dieu. Tantôt dans l’imperfection, tantôt dans la perfection, il avançait conduit par la grâce de Dieu, en témoignant de la présence vivante du Christ. Le Christ et Augustin nous ont précédé dans les parvis du Royaume, et c’est animé nous aussi par la grâce de l’Esprit que nous avançons vers les parvis du Royaume, marquant de notre empreinte les temps présents, par notre vie spirituelle. Ayons à cœur de proclamer avec zèle la bonne nouvelle, en bon serviteur de Dieu, ne négligeons pas les assemblées de Dieu, le partage de sa parole, le témoignage de ses bienfaits dans nos vies.

Le Psalmiste nous invite à désirer plus que tout la proximité de Dieu ; « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit tous les fils des hommes. » (Ps 33.12-13) Oui ! Dieu voit ses enfants, tous ceux qui croient et tous ceux qui ne croient pas en celui qu’il a envoyé, Jésus son fils bien-aimé. Il voit aussi tous ceux qui par notre témoignage, deviennent disciple de Jésus, et se mettent à sa suite. C’est ainsi, que tous ceux qui auront été choisi, diront à la suite du Christ. « Il faut que j’aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »

Seigneur, fait de nous en ce jour, des envoyés de ton Royaume. Pour que tous les hommes soient sauvés et goutent aux joies de la vie éternelle.

Amen.