Matthieu 19. 13-15

« N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent »

En ce temps-là, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

Méditation :

Conduisons-nous nos enfants à Jésus pour qu’il le connaisse ? Ou bien, le faisons-nous par obligation des traditions chrétienne ? Les disciples semblent ne pas comprendre, pourquoi on emmène à Jésus, ses enfants. Pour eux, le Maître à bien plus importantes choses à faire ! Que vont comprendre d’aussi jeunes enfants aux mystères du Royaume de Dieu ? Les disciples eux même, avaient déjà bien du mal à comprendre certaines paroles et paraboles. Comment des enfants auraient-ils pu comprendre tout cela ? L’agir des disciples contrarie Jésus, qui les rappelle à l’ordre : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Lc 18.16) Jésus révèle ici que le royaume de Dieu appartient à ceux qui ont la candeur des enfants. D’ailleurs Il le dit aussi, dans les béatitudes : « Heureux les enfants car le Royaume des cieux est à eux ! »

Jésus, met en toute évidence la proximité de l’enfant avec Dieu, par rapport à celle de l’adulte. Les disciples, au nom de leurs compétences et de leur expérience revendiquent une proximité avec Jésus. Les enfants eux, jouissent simplement et gratuitement de cette proximité. Être fils du Royaume n’est pas quelque chose que l’on peut acquérir au moyen de ses propres forces, de ses richesses, ou de ses capacités intellectuel. Être « fils du Royaume » est un don gratuit de Dieu.

Pour posséder le Royaume et accueillir le don d’être enfant de Dieu, il nous faut donc avant toutes choses, reconnaître que nous sommes totalement dépendants de notre Père céleste, que sans Lui, nous ne pouvons rien faire de bon. (Jn 15.5) L’adulte a souvent des motivations intéressées pour s’attacher à l’amitié de quelqu’un. L’enfant va lui se fier au discernement de l’amour pour accepter, ou non, ce qui lui est proche, comme celui qui lui est étranger.

Seigneur, à l’image des enfants, apprends-nous la spontanéité et la totale dépendance à ton Amour. Apprends-nous la douceur et l’humilité qui fait de l’homme un vrai fils de Dieu. Qu’à ton image, et à ta ressemblance, nous le devenions pour la gloire de ton nom.

Amen.