Matthieu 15. 1-2 ;10-14

« Toute plante que mon Père du ciel n’a pas plantée sera arrachée »

En ce temps-là, des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent : « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens ? En effet, ils ne se lavent pas les mains avant de manger. » Jésus appela la foule et lui dit : « Écoutez et comprenez bien ! Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. » Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? » Il répondit : « Toute plante que mon Père du ciel n’a pas plantée sera arrachée. Laissez-les ! Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. »

Méditation :

« Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. » En effet, aucune nourriture n’est méprisante, une fois digérer elle s’en va à la fosse. Mais les mauvaises paroles, qui vont à l’encontre de nos frères, blessent souvent le cœur à jamais. C’est l’homme qui dans son grand orgueil, méprise et rejette ceux qu’il côtoie.

Ce n’est pas de tel enseignement que les Scribes et les Pharisiens voulaient entendre, mais des paroles qui corroboraient à leur conception de la pureté. L’impur n’est pas dans les choses, mais dans la manière de les avoir, de les posséder, de les utiliser ou de s’en rendre esclave. Le mal n’est pas dans le vin, mais dans l’abus d’alcool. L’impur n’est pas dans l’amour, mais dans la manière dont on le pratique, il peut-être beau, ou pervers. Le mal ou l’impur, n’est pas dans Internet, dans la danse, dans la musique, les soirées, ni les biens de la culture, mais dans l’usage qu’on peut en faire pour pervertir les intelligences et asservir les cœurs.

Aux yeux de Dieu et aux yeux des hommes, ce sont nos méchancetés qui nous rendent inacceptable. Quel homme accepte qu’on lui fasse du mal ? Quel homme est prêt à accueillir chez lui, un homme mauvais, capable de détruire sa famille, sa demeure ? Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse à toi. « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » (Ph 2.3) L’homme qui distingue le bien du mal fait preuve d’intelligence et de maitrise par rapport à toute autre créature ; mais le fait qu’il puisse mal agir prouve l’infériorité de son esprit, et de sa nature. C’est pourquoi, Paul dit : « Je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (2 Cor 12.10)

Notre humanité, conçue dans la perfection par Dieu, a subi au fil de la vie les contorsions du péché qui l’a corrompu et éloigner de Dieu. Mais par le don de la vie de Jésus, Dieu le Père, dont la miséricorde et l’amour pour l’homme sont infini, offre le salut à chacun de nous par le sacrifice de son Fils à la croix. Qui parmi nous peut donner sa vie ou la vie de ceux qu’il aime pour sauver un voisin, un cousin, ou même un frère ?

Seigneur, toi qui sonde les cœurs et les reins, tu connais nos imperfections et les mauvais desseins qui habitent notre cœur. Viens par ton Esprit purifier et sanctifier nos êtres. Alors nous passerons de la mort à la résurrection, pour une éternité de vie dans ta gloire.

Amen.