Marc 6.7-13

« Il commença à les envoyer »

En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

Méditation :

Jésus appelle, tout d’abord douze apôtres, et un peu plus tard soixante-dix autres disciples. (Lc 10.1) Aujourd’hui c’est chaque homme, chaque femme, tous ceux que le Père a attiré à lui, que Jésus appelle. « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. » (Mt 9.38) Il nous envoie au milieu du monde, dénué de tout confort, de tout ce qui pourrait être un soutien, un appui pour nous. Il nous envoie et nous recommande, de ne pas nous encombrer de ce qui est périssable. Il nous envoie, avec pour seul pouvoir notre foi en Lui et en sa parole. Il nous envoie, avec pour seule force notre faiblesse humaine. Il suffit de croire nous dit Jésus, et nous chasserons les démons, nous parlerons un langage nouveau, nous prendrons des serpents dans nos mains et même si on nous donne un poison mortel cela ne nous fera pas de mal, nous imposerons les mains aux malades et ils seront guérit. (Mc 16.17-18)

« Ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie », ne doit nous rappeler notre fragilité humaine, nos incapacités, ou ralentir nos pas. Sa grâce nous est suffisante, elle coulera en nous comme une source, nous abreuvant tout au long de notre route. L’annonce de la bonne nouvelle ne doit subir aucun contretemps. Le prophète Amos disait : « Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier, et je soignais les figuiers. Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : ’Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël. » Il en est de même pour chacun de nous, nul homme ne possède en ce monde compétence et savoir suffisant pour servir Dieu. Jésus, n’a-t-il pas dit : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants ? » Ecoute et entend en ce jour l’appel du Seigneur : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe nous dit Jésus. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi. » (Ap 3.20)

« Dieu nous a choisis dans son grand amour, avant même la création du monde pour que nous soyons saint et irréprochable sous son regard. » (Ep 1.4) Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens Paul nous le rappelle : « En Jésus, devenus des croyants, vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint. » (2 Cor 1.22) Le paraclet promis, nous a été donné. « Je prierai le Père, dit Jésus et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais, l’Esprit de la vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le perçoit pas ni ne le reconnaît ; vous, vous le reconnaissez, car il demeure auprès de vous ; mais il sera en vous » (Jn14.16-17).

« Le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, c’est Lui qui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit » (Jn 14.26). C’est le Saint Esprit qui conduit et guide l’évangéliste, dans la mission qui lui est confié. Nous devons donc, lui faire entièrement confiance. Car c’est lui qui mettra dans notre cœur, et sur nos lèvres, la parole de Dieu, la bonne nouvelle du Royaume. Ainsi, comme nous dit le Psalmiste : « Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »

Amen.