Or il dit à ses disciples : Il est impossible que les scandales n’arrivent ; mais malheur à celui par qui ils arrivent ! Il vaudrait mieux pour lui qu’une pierre de moulin fût attachée autour de son cou et qu’il fût jeté dans la mer, que de scandaliser un de ces petits. Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère pèche, reprends-le ; et s’il se repent, pardonne-lui. Et si sept fois le jour il a péché contre toi, et que sept fois il revienne vers toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras. Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. Mais le Seigneur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi et te plante dans la mer ; et il vous obéirait.

Méditation :

Que faut-il faire pour ne pas être auteur de scandale ? Quand Jésus lui-même dit : « qu’il est impossible, que les scandales n’arrivent. » En effet l’homme qui provoque, par son attitude, son langage, ou toutes sortes de délation des scandales, est un homme malheureux. Quelqu’un qui n’est pas bien en lui-même, et suffisamment inconscient du malheur qu’il attire sur lui et qui le prive du salut promis par Dieu aux hommes.

Jésus nous invite dans cette péricope, à être vigilants. À ne pas nous laisser corrompre par des attitudes scandaleuses, en rappelant à la raison ceux qui s’égarent. « Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. » Plus facile à dire qu’à faire, de reprendre un frère sur sa mauvaise conduite. Le monde est devenu un piège pour les croyants, nombreux sont ceux qui prônent l’individualisme, qui est bien sûr à l’encontre des préceptes de Dieu. L’image même de la Trinité Sainte, nous invite à l’unité et à la fraternité, à l’amour, essence même d’une véritable famille

L’homme s’inquiète de plus en plus, pour son devenir. L’effondrement de l’économie, la remise en cause des acquis sociaux, inquiète et rend difficile toutes pensées de mutualisation des moyens. La requête des disciples montre que l’homme devant certaine difficulté, devant la faiblesse de son humanité, a besoin de Dieu. « Augmente en nous la foi ! » disent les disciples à Jésus. Il est nécessaire, indispensable même que notre foi progresse. Si Jésus est le même qu’hier, aujourd’hui, le monde lui change chaque jour et regorge de charlatan de toute sorte qui une spiritualité frelatée et qui propose à l’homme, un Dieu sur mesure. Quand il ne propose pas à l’homme, d’être son propre Dieu.

« La foi, si vous en aviez nous dit Jésus gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ’Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait. » Paul nous dit, pour qu’elle soit efficace, il faut qu’elle s’accompagne d’amour. « Quand j’aurais la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13.2) Nous comprenons mieux, les miracles et les prodiges du Christ au milieu du monde, nous comprenons encore plus profondément le sacrifice de la croix et le miracle de la résurrection.

L’AMOUR ! Nature même de Dieu le Père, nature même de Dieu le Fils et nature aussi de Dieu le Saint Esprit, est Clé de la porte de la nouvelle Jérusalem, la clé de la porte du cœur de Dieu, essentiel au salut de l’homme.

Seigneur, dans ton grand amour, tu as donné aux hommes la vie, et l’amour selon ton bon vouloir et ta volonté, pour qu’à ton image et à ta ressemblance nous le soyons. Accorde-nous en ce jour la plénitude de ta présence, pour que grandisse en nous la foi, l’espérance et l’amour.