Luc 17, 1-6

« Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras »

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà.

Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »

Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »

Méditation :

Comment éviter bien souvent, l’inévitable ? Comment ne pas devenir pierre de chute pour nos frères et sœurs ? En effet l’homme qui provoque, par son attitude, son langage, ou par toute sortes de délation un scandale, est un homme qui attire sur lui le malheur nous dit Jésus. Quelqu’un qui n’est pas bien en lui-même, est inconscient du mal qu’il fait. Mais celui qui consciemment devient pierre de chute pour son prochain, attire sur lui un grand malheur. Rappelez-vous David, Bethsabée et Oury, c’est ainsi que le roi David attira l’épée au sein même de sa famille.

Soyez vigilants. « Prenez garde à vous-mêmes ! » Et prenez garde à ne pas laisser ceux qui s’égarent, continuer sur les routes du péché. « Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. » Il n’est pas toujours facile aujourd’hui de reprendre un frère, sur sa mauvaise conduite. Le monde est devenu un piège pour les croyants, car il prône l’individualisme, l’égocentrisme, tout ce qui vont à l’encontre des préceptes de Dieu.

L’homme s’inquiète beaucoup plus de nos jours de son devenir, que de la présence de Dieu dans sa vie. Les dégradations de la sécurité des nations, l’effondrement de l’économie mondiale et bien d’autres sujets ayant attraits à la cupidité, au bien éphémère de ce monde, inquiète l’homme bien plus que son salut aujourd’hui. La requête des disciples pourtant, montre bien que l’homme devant les difficultés de la vie, devant la faiblesse de son humanité, a besoin de Dieu. « Augmente en nous la foi ! » disent les disciples au Maître. Il est nécessaire, indispensable même, que notre foi progresse. Si Jésus la nature de Jésus, ses actes, ses prodiges, sont les même aujourd’hui qu’ils étaient jadis. Le monde lui change chaque jour et regorge de charlatans de toute sorte, de spiritualité frelaté, proposant aux hommes un dieu sur mesure, quand il ne propose pas à l’homme d’être son propre dieu.

« La foi, nous dit Jésus, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ’Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait. » Paul lui nous dit, que pour qu’elle soit efficace il faut qu’elle s’accompagne d’amour. « Quand j’aurais la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13.2) Nous comprenons mieux, les miracles et les prodiges du Christ au milieu du monde, nous comprenons encore plus profondément le sacrifice de la croix et le miracle de la résurrection.

L’AMOUR ! Nature même de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de Dieu le Saint Esprit, est la Clé qui ouvre la porte de la nouvelle Jérusalem, clé aussi de la porte du cœur de Dieu, élément essentiel du salut de l’homme.

Seigneur, dans ton grand amour, tu nous enseigne à aimer, tu nous apprends à faire le bon choix entre mort et malheur, et vie dans le bonheur. En ce jour par ton Esprit vient guider nos cœurs encore indécis. Toi qui es le chemin, la vérité et la vie, viens faire grandir en nous la foi, l’espérance et l’amour. Alors nous serons sauvés.

Amen.