Matthieu 13, 47-53

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien »

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

« Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.

Méditation :

Le potier façonne l’argile pour qu’elle devienne une œuvre utile pour l’homme. « Oui, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main. » Nous dit le Seigneur par la bouche de Jérémie. Dieu façonne l’homme, comme le potier façonne l’argile, pour que l’homme en Dieu soit au service de l’homme. « Ne comptez pas sur les puissants, des fils d’homme qui ne peuvent sauver ! Leur souffle s’en va : ils retournent à la terre ; et ce jour-là, périssent leurs projets. » Nous dit le Psalmiste. Malgré son intelligence, son orgueil et toutes ses prétentions même les plus légitimes, l’homme est, et demeure un être de chair livré à lui-même, sans Dieu. Il a la volonté de faire le bien mais pas le pouvoir de le faire. Il nous arrive bien souvent de ne pas faire le bien que nous voudrions, mais de faire le mal que nous ne voulons pas faire. (Rm 7.18-20)

Bien que l’homme soit la demeure de Dieu, il ne peut trouver Dieu en lui, que s’il le recherche vraiment. Dieu se laisse trouver, il ne se cache jamais, c’est le péché qui cause notre cécité. Dieu marche à nos côtés chaque jour, c’est notre orgueil qui nous empêche de le reconnaître. Dieu converse avec nous tout au long de nos jours, c’est notre manque de foi, nos doutes, qui nous entraînent à ignorer sa sainte parole, temps de dialogue et de proximité avec lui. Dieu se donne à nous à chaque eucharistie, c’est parce que nous avons du mal à nous reconnaître pécheur, que nous ne pouvons le recevoir et croire que c’est lui pain vivant, le pain de vie.

« Le Royaume des cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. » Nous dit Jésus. Pourquoi ? Parce que tous les hommes, bon ou mauvais sont appelés par Dieu à la repentance, à la conversion pour le salut à venir. Nos expériences passées, doivent nous servir, à mieux construire notre présent. Notre trésor contiendra alors du neuf et de l’ancien. Scellé dans le sang de l’Agneau, il sera en nous espérance pour nos frères, terre nouvelle, havre de paix, certitude de vie éternelle dans l’éternité de Dieu le Père.

Amen.