Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Méditation :

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux. » Notre civilisation, a humainement du mal à comprendre cette recommandation du Christ. Il est tellement facile d’aimer ceux qui vous aime et de détester ceux qui vous cause des désagréments, qu’on fini par appliquer la loi du talion. Jésus nous rappelle, qu’être fils et fille de Dieu, c’est aimer et prier pour ses détracteurs, ses ennemis, quelques qu’ils soient. Dieu lui-même nous dit-il ; « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »

Jésus nous dit dans un autre passage, « tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait. » Même ceux qui commettent le mal sont les enfants du Père, ils sont de par leurs fautes les petits dont Jésus nous parle. En leur tendant la main, en les aidant par la prière, nous participons à leur salut. La parole de Jésus ; « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, qu’on vous reconnaîtra comme mes disciples, » prend toute sa dimension. Paul nous dit dans sa lettre aux Corinthiens ; « J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. » (1 Cor 9.22) Si Dieu ne fait aucune acception des hommes, qui sommes-nous, nous qui sommes ses créatures pour rejeter d’autres hommes, si méchant soit-il.

« Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Allez donc apprendre ce que signifie : « C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. » Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. (Mt 9.11-13) Jésus nous invite, comme il l’a fait pour les Pharisiens et les Scribes, à prendre conscience de la volonté de Dieu pour les hommes. Dieu n’est pas un Dieu de colère et de vengeance, c’est un Dieu d’amour et de miséricorde. Un Père, qui désire le salut de tous ses enfants, bons et mauvais. Un Père qui désire que la bonne nouvelle de son amour, parvienne à ceux que les épreuves de la vie n’ont pas épargné. A ceux que les souffrances et les privations de toutes sortes ont endurci le cœur.

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3.20) Si il est vrai que Dieu se tient à la porte de notre cœur et qu’il frappe sans cesse. Il est aussi vrai qu’il se tient à la porte du cœur de tous les hommes, et qu’il frappe. Qu’ils soient bons ou mauvais, il leur accorde sa clémence et sa miséricorde. Jésus en ce jour, nous invite à faire de même. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » (6.36-38)

Seigneur, guide nous et apprends-nous à faire selon ta volonté, en toute circonstance. Donne nous en ce jour, la plénitude de ton Esprit. Fait de nous des artisans de paix au service de tous nos frères, pour la gloire de Dieu.