Jean 6, 44-51

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel »

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui- là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Méditation :

« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » La Pâques éternelle ne pouvait devenir réalité, que dans le sacrifice de l’Agneau. La chair du Fils de l’homme ne pouvait devenir pain de vie, que par le sacrifice de la croix. Les contemporains de Jésus et nous même aujourd’hui avons du mal à comprendre cela. Mais de quelle façon Dieu pouvait-il prouvé que l’homme sans Dieu, n’est que péché et méchanceté ? En envoyant son Fils bien aimé au milieu des hommes, Dieu montre que l’homme ne peut être sauvé sans la miséricorde divine. L’homme par son intolérance, son orgueil, son désir d’individualisme, d’égoïsme, prouve qu’il est incapable d’aimer, de tendre la main, d’accueillir son prochain, de prendre la route qui mène vers le Royaume.

« Personne, ne peut venir à moi, dit Jésus, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » Aucun homme donc, ne peut de lui-même se tourner vers Jésus sans l’intervention du Père. Le monde et ses fastes nous attirent et nous leurrent. Notre mauvaise gestion, notre utilisation égoïste des bienfaits de Dieu, entraîne notre société dans le tourbillon de l’injustice, de la violence, du mépris de l’autre. Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens, nous le rappelle : « Tout vous est permis, mais tout ne vous est pas profitable. » L’Apôtre précise lui-même le sens de ses remarques : « Ce n’est pas pour vous confondre que j’écris cela : c’est pour vous avertir comme mes enfants bien-aimés. » (1 Co 4.14)

Dieu n’a pas cessé, par la bouche des prophètes d’abord ; par la bouche de son Fils ; par la bouche des apôtres ensuite, d’instruire et d’enseigner chacun de nous sur les réalités du Royaume. Jusqu’à ce jour Dieu est à l’œuvre, par les enseignements de ses pasteurs, le témoignage de ses serviteurs qu’il a lui-même élu, il ne cesse de rappeler aux enfants que nous sommes, la route à suivre. « Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. »

De nos jours, rare sont ceux qui ont vu le Christ vivant. Le message, la bonne nouvelle du Royaume nous exhorte à croire en Jésus par la foi. « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi à la vie éternelle. » Il est aussi dit : « Mon juste vivra par la foi. » Cette parole elle est pour nous aujourd’hui. Ne laissons pas le doute gagner du terrain en nous. C’est au plus fort de l’épreuve, que nous avons besoin du secours de Dieu. N’oublions pas que nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’homme a reçu de son créateur, la force et courage de se relever à chaque fois qu’il tombe. Mais saura-t-il se relever sans la présence de Dieu dans sa vie ? Si l’image et la ressemblance s’estompent à cause d’une vie de débauche et d’iniquité, comment la restaurer sans le secours de celui qui par amour a livré sa vie pour nous ?

Amen, amen, je te le dit : celui qui croit en moi à la vie éternelle. Si en ce jour cette parole de Jésus résonne en toi, accueille là, comme une parole de vie. Si le doute persiste, accroche toi à la grâce de ton baptême et tu entendras la voix du Père te dire : « Tu es mon Fils, tu es ma fille bien-aimé(e) en qui j’ai mis tout mon amour. » Dieu vient nous rejoindre là où nous sommes dans chaque moment, dans chaque évènement de nos vies. Saisissons ses mains sans plus attendre, et soyons témoin de sa lumière. Pour qu’à nos pas viennent s’ajouter, les pas de tous nos frères du monde, dans l’éternité de Dieu.

Amen.