Matthieu 9.14-15.

Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’Époux est avec eux ?

Bonne Nouvelle de Jésus !!!

Matthieu 9.14-15.

Les disciples de Jean Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.

Méditation :

« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Le jeûne bien que recommandé, n’est pas une obligation. Mais sa pratique montre notre désir, de plaire à Dieu et surtout de revenir à Lui. Le jeûne est aussi un temps, où par la privation de nourriture ou de diverses choses, l’homme offre le repentir de ses fautes à Dieu. Dans l’ancienne alliance, le jeûne était une manifestation de tristesse et de repentir à cause des péchés, ou bien il était observé en signe de deuil en des temps d’affliction (Dan. 10.2-3 ; I Sam. 31.13 ; II Chron 20.3-4). Certains jeûnaient surtout quand ils avaient grand besoin de la direction divine ou qu’ils devaient accorder une attention toute particulière à un service qu’il leur fallait rendre à Dieu. (Jg 20.26 ; Est 4.16.)

Mais n’est-ce pas là une pratique spirituelle, tirée surtout de la tradition ? Jésus, ni les apôtres n’ont ordonné aux chrétiens d’observer le jeûne. Cependant, les Écritures ne l’interdisent pas. Chaque fois que Jésus donna des conseils sur le jeûne, il s’adressait à des Juifs qui vivaient sous l’ancienne alliance c’est à dire sous la Loi. Une loi qui trouve son accomplissement en Jésus. La loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Jésus, afin que nous soyons justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. (Gal 3.24-25) (Mt 6.16-18 ; Lc 18.9-14). Sous la Loi , le jeûne était obligatoire à des époques déterminées et en certaines circonstances, notamment le jour des Propitiations.

Pourquoi les Juifs étaient-ils obligés de jeûner plusieurs fois par an alors que les chrétiens n’avait reçu aucun ordre à ce sujet ? Paul nous dit, sous la Loi, les sacrifices sanctifiaient surtout ceux qui les offraient « jusqu’à la pureté de la chair », mais qu’ils ne pouvaient rendre parfaits, ce qui concerne la conscience. Les adorateurs juifs étaient jugés assez purs par Dieu pour pouvoir s’approcher de lui. Ils ne ressemblaient pas aux païens impurs. Toutefois, le souvenir de leurs péchés leur était rappelé chaque année, le jour des Propitiations. Leur pureté était uniquement rituelle ; elle n’était que symbole et non vérité de la pureté parfaite de conscience que connaissent les chrétiens grâce au sacrifice du Christ offert « une fois pour toutes ». (Héb. 9.9-13, 28.)

Il n’est donc pas obligatoire, ni nécessaire que l’homme chrétien, pour se purifier de ses péchés, consacre un jour par an au jeûne et à la repentance. Jésus est la propitiation des péchés du peuple de Dieu par son sacrifice. Il a accompli ce qui était prévu par le jour des Propitiations. L’accomplissement, de ce jour commença à son baptême et s’acheva lors de sa comparution dans le ciel, devant Dieu le Père, où il présenta la valeur de son sacrifice (Héb. 9.24-26). À la Pentecôte environ trois milles personnes, nous dit l’écriture, se joignirent en même temps aux autres disciples, confessèrent leurs péchés et se repentirent. Ces péchés incluaient notamment une dette de sang contractée lors de la mort du Christ. La foi dans ce sacrifice du Christ purifie réellement du péché. (Act 2.37-39, 41.)

Si le jeûne n’est ni obligatoire, ni nécessaire de par l’écriture pourquoi sommes-nous appeler à jeûner, pourquoi ressentons-nous le besoin de jeûner ? Un repentir sincère naît de la profondeur de notre cœur et la foi en le sacrifice du Christ ne devrait-elle pas suffire ? N’est-pas le sentiment de culpabilité qui ronge nos consciences, est fait du Jeûne un chemin d’obligation ? Sommes-nous alors certain d’être pardonné, quand un geste naturel, devient une contrainte ? Dieu veut-il que l’homme soit brisé par la peur, ou bien veut-il briser la conséquence du péché en l’homme par l’amour ?

Jésus disait aux disciples de Jean le Baptiste, "un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront." Nous pourrions dire aujourd’hui un temps viendra ou à cause du péché l’homme se séparera de Dieu, alors un jeûne de repentance l’aidera à méditer sur son appartenance à Dieu, sur la place qu’il accorde à la pureté de conscience et de quel moyen il dispose pour lutter contre le péché et la gangrène destructrice qu’il génère en l’homme.

Cette route de Pâques que nous arpentons en cette nouvelle année, est une route de réflexion, de méditation sur notre devenir en Dieu. Si nous laissons les rênes de notre vie au Saint Esprit sur cette route vers la nouvelle Jérusalem, nous saurons quoi faire à chaque étape, Il nous enseignera et nous conduira dans la vérité nous dit Jésus. Il nous apprendra à jeûner de manière constructive, sans privation aucune. Il nous apprendra à nous rassasier de la présence de Dieu en aimant ceux qui ne nous aime pas, en accueillant ceux qui nous rejette. Il nous apprendra à pardonner, à ceux qui nous ont causés du tort. Il nous apprendra à tendre la main à tous les hommes, pour témoigner au jour de Pâques, dans la joie, la fraternité et l’unité, que le Christ est ressuscité.

Amen.