Luc 19.41-44.

Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix !

Bonne Nouvelle de Jésus !!!

Luc 19.41-44.

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Méditation :

Comme pour Jérusalem, combien il nous est difficile de reconnaître le moment où Dieu nous visite ? Combien il est difficile de lui laisser les rênes de notre vie ? Notre cécité spirituelle, nous empêche de voir les réalités du Royaume, et combien Dieu veut donner aux hommes la paix. Non pas la paix du monde, mais la paix qui vient de lui.

Alors qu’en dedans de nous réside celui qui est la paix, la joie et l’amour infini, nous recherchons, notre bien être dans les plaisirs de ce monde. Nous recherchons une paix sociale, au milieu d’une humanité agitée par les aléas souvent sismique, de la vie. Augustin disait, je le cherchais, (en parlant de Dieu) en dehors de moi, alors qu’il était en dedans de moi.

Comme pour Jérusalem, Dieu reste caché à nos yeux. Nous avons beau dire que nous croyons, que nous avons foi en lui, sa face reste voilée aux yeux de chacun de nous. Pourtant, il est là. Il vit au milieu des hommes, ses frères. Il nous prodigue son amour. Par sa parole il nous enseigne, nous montre le chemin du Royaume. Dans l’eucharistie il s’offre à nous, et nous comble de sa présence. Et malgré nos assiduités spirituelles il reste caché à nos yeux.

Est-il indispensable pour l’homme dans sa quête de Dieu, de le ressentir ou de le voir ? Rappelons-nous de Thomas, qui après avoir douter s’était repenti de ne pas avoir cru sans voir. Mais, peut-on croire sans voir ? Bon nombre de situation invraisemblable, deviennent vraisemblable par la grâce de Dieu. Bon nombre de guérison sont constatées de nos jours, et nous viennent de l’infini miséricorde de Dieu. Pourtant aucune de ses guérisons n’ont bénéficié de la présence physique de Jésus. Elles ont eu lieu par la seule foi de l’homme en Jésus.

Nous sommes chacun de nous, Jérusalem, et Jésus nous invite à la vigilance. Il nous met en garde, nous rappelant qu’il nous faut investir dans les réalités du Royaume. "Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! " L’église du Christ que nous sommes est aussi fragile que des vases d’argiles, pourtant c’est dans ces vases fragiles que nous sommes, que Dieu a mis le trésor de son amour en plénitude.

Jésus disait à ses disciples, " Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation " (Mt 26,41). Il disait aussi, "Soyez prêts. Vous ne savez pas quand les tentations ou les moments difficiles vont frapper." Comment pourrions nous, nous préparer concrètement, à ne pas nous éloigner de notre foi, quand l’épreuve nous broie de l’intérieur, au point de nous consumer ?

Seigneur, il nous est souvent difficile de discerner avec certitude tout ce qui nous vient de toi. Le doute, les difficultés de toutes sortes ont bien souvent le dernier mot et ébranlent notre foi. En ce jour, soit notre force, notre persévérance, notre amour, afin que la Jérusalem terrestre, que nous sommes, devienne la Jérusalem céleste.

Amen.