Lundi 27 juin 2011

Matthieu 8, 18-22

Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts.

Bonne nouvelle de Jésus !!!

Mt 8, 18-22

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Méditation :

Pour Jésus, passer sur l’autre rive c’était conduire ses disciples vers les païens. Les Juifs, trop heureux et trop fiers de leur statut de peuple élu, se renfermaient sur eux même. En leur révélant que le message de Dieu est pour tous les hommes, et pas seulement pour les Hébreux et leurs descendants ; Jésus les invite à devenir messager de cette bonne nouvelle.

Dans ses discours, Jésus martèle régulièrement qu’il faut oser passer au-delà de la notion de purs et d’impurs ; ces notions qui conduisent les Juifs scrupuleux et religieux à refuser tout contact avec le monde non juif. Les difficultés n’arrêtent pas Jésus, aller vers les autres est bien souvent difficile. Rejeté, humilié par les siens, Jésus porta le message du Père jusque vers les nations païennes sans faillir.

Annoncer le royaume coûte que coûte. En nous entraînant sur l’autre rive, Jésus nous envoie annoncer qu’il est vivant et que tous les hommes, toutes nations sont enfants de Dieu. Mais à tous ceux qui voudraient le suivre Jésus dit : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. » C’est à dire pas d’abri, pas d’appui, rien ! Faut-il comprendre cette parole de Jésus comme l’expression d’une détresse totale ?

Non ! Jésus nous met seulement en garde contre tout enthousiasme apparent. Le suivre, c’est se dépouiller radicalement, sans retour en arrière. Cette mise en garde austère, peut-elle décourager un cœur généreux et vraiment captivé par le Christ ?

Jésus ne nous demande pas de nous dépouiller à devenir indigent. Il nous invite à rester vigilant, concernant sa présence dans nos vies. Suis-moi ne regarde pas en arrière, le passé est passé. Construisons le présent, non pas sur le sable, mais sur le roc. À chaque jour suffit sa peine nous dit Jésus.

Seigneur apprends-nous à réfréner nos enthousiasmes ambiants, par des humbles actions d’amour en direction de nos frères et sœurs. Apprends-nous à dépasser la rive de nos vies, pour rejoindre les rives encore ignorantes de nos frères et sœurs qui ne te connaissent pas. Fait de nous des témoins, des messagers de la bonne nouvelle.

Amen.