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Méditation

La passion de Jésus était imminente, ce n’était plus un prophète qu’on allait assassiner, mais le Fils du Dieu vivant : Jésus le Christ notre Seigneur ! Voyant sa fin ici-bas proche, les fils de Zébédée se risquèrent à lui demander d’être l’un à sa droite et l’autre à sa gauche, dans le royaume. « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » L’homme au service de Dieu, ne l’est pas pour être servi, mais pour servir Dieu en servant les hommes. Être au service de Dieu, c’est accepter de servir tous ceux que Dieu nous envoie, dans l’humilité, et l’amour. De même Jésus n’est pas venu pour octroyer aux hommes un pouvoir supplémentaire, ou un poste ministériel dans le Royaume. Il est venu pour nous enseigner comment trouver le chemin du Royaume ici-bas, un chemin fait d’humilité et de renoncement à soi-même. Jésus le dit : « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. » Notre humanité a du mal à croire en la grandeur de l’homme dans le service. L’esprit de service semble plus conforme et adapté à ceux qui se trouvent tout en bas de l’échelle. A-t-on vu un chef d’entreprise, être au service de ceux qu’il emploi ? Voilà un Roi qui bouscule toute la hiérarchie, un créateur au service de sa créature.

Bien que vous ayez déjà vue ce passage dans ma méditation précédente, il est important parfois de remémorer ce que nos ainés dans la foi ont dit : « Frères, vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits ; c’est le sang précieux du Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache. » (1Pie 1.18-19) Qui de nous tous, n’aspireraient pas à régner au côté de Jésus, ils aspiraient à la notoriété et au pouvoir que pouvait procurer cette nomination à siéger à la droite et à la gauche du Christ. Ce qui a été pour Jacques et Jean jadis, l’est de même pour nous aujourd’hui, servir n’est pas notre fort, reconnaissons-le. Il est bien plus gratifiant pour l’être humain d’être servi, que de servir. Jésus nous montre ici que le contraire valorise l’homme, aux yeux de Dieu. Le serviteur est maître dans le Royaume.

Ce qui doit attirer nos cœurs vers la gloire, c’est Christ ; il n’y a pas de gloire s’il n’en est pas le centre. En ce jour demandons à Dieu, dans sa grande miséricorde, de faire descendre sur chacun de nous l’Esprit de service. Pour que par lui, au service de nos frères et sœurs, nous soyons témoignage vivant de la présence du Christ en ce monde.

Amen.