En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence. En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !

Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »

Méditation :

« Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. » Jésus nous invite à méditer sur l’écoute et l’intérêt que nous accordons à la parole de Dieu. Sommes-nous comme ses villes décrites dans le texte, malheureuses de ne pas avoir su voir en Jésus le Messie de Dieu ? Lourde seront les conséquences au jour du jugement. Les recommandations de Jésus s’applique à chacun de nous, refuser d’écouter la parole de Dieu qui nous est donné par un frère, rejeter ce frère, c’est rejeter Jésus lui-même et en le rejetant, nous rejetons Dieu le Père.

La parole de Dieu bien que dérangeante dans notre humanité, nous est bénéfique. Elle est une balise sur notre route, elle ne nous interdit rien. Elle ne fait que nous mettre en garde contre les méfaits, de certain de nos agir. Le commandement de l’amour, ne nous invite pas à épouser les idées, la façon de vivre de l’autre. Le commandement de l’amour nous invite à méditer sur la manière dont nous aimons. L’homme ce sert trop souvent de ses émotions, de ses sentiments pour aimer ou haïr. Bon nombre d’acteur et de chanteur sont aduler, non pas pour des qualités humaines et sociales reconnues. Mais bien souvent que pour leur talent. Est-ce cela l’amour du prochain ?

Cette parole, nous invite à méditer sur notre humanité, notre conception de tout ce qui nous entoure. Non pas seulement notre façon d’écouter ou de rejeter. Mais aussi notre façon d’accueillir, de recevoir, de donner, de communiquer, de dialoguer, d’accepter les autres et notamment ceux, qui n’agissent pas toujours comme nous le voulons, et qui bien souvent nous déçoivent. Pour Jésus, le chemin d’humilité et l’écoute de la parole de Dieu, permet à l’homme de prendre conscience de tout cela. Les prodiges et les miracles n’entraînent pas toujours au repentir et à la conversion. L’émerveillement ne dure bien souvent que le temps d’une rencontre. Jésus nous invite par la parole de Dieu, son écoute, sa mise en pratique, à prolonger ce temps de la rencontre. Ne s’est-il pas donner en sacrifice, afin de nous rassasier à la sainte table de l’eucharistie, sommet de notre vie en Christ, prolongement éternelle du temps de la rencontre avec Dieu ?

Dieu nous invite par Jésus son bien aimé à le connaître. Ne nous arrêtons pas au pied de la lettre, n’agissons pas en érudit vaniteux et orgueilleux, nous rassasiant de notre propre savoir. Laissons-nous interroger et instruire comme Job, par Dieu. Alors nous saurons avec certitude qui donne ses ordres au matin, qui assigne son poste à l’aurore. Nous ne descendrons pas au séjour des morts, car celui en qui nous croyons est la vie, la vie en abondance.

Faisons notre en ce jour, cette prière de Pierre. « Seigneur a qui irions-nous tu as les paroles de la vie éternelle. »

Amen.