LUC 18.35-43

LUC 18.35-43

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.

Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.

Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »

Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »

Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »

Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »

À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.

Méditation

Nous pouvons voir à travers ce texte en l’associant à l’histoire, un triste tableau de l’état dans lequel était tombé Israël à travers le récit de cet aveugle. Voilà un descendant d’Abraham, aveugle, qui mendie dans le pays ou jadis ruisselait le lait et de miel, pays que l’Éternel avait donné à son peuple. Mais bien que dans son aveuglement le peuple rejetait le Messie de Dieu, il y avait au milieu de ce peuple déchu par sa désobéissance, infiniment mieux que toute la fertilité de Canaan et son abondance passée : c’était Jésus le Nazaréen, que la foi discernait comme Fils de Dieu, venu pour accomplir les promesses faites à leurs pères jadis.

Les Juifs ne voyait que leur volonté, une volonté égoïste, qu’il assimile à la liberté, à l’exaction et pire à l’indépendance de Dieu. La liberté fait elle la guerre à son créateur ? La liberté ne calomnie point, la liberté ne tue pas, ne vole pas, n’humilie son Dieu. Celui qui voit ainsi la liberté, s’enchaine et détruit en lui toute espérance de salut. En Jésus se trouvaient les ressources pour tirer le peuple Dieu de sa misère. L’aveugle l’avait bien compris, et après s’être informé du tumulte qui régnait, il se mit à crier vers celui que Dieu avait envoyé au milieu des hommes. « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Mais la foule voulue le faire taire. Cette foule, qui représente le monde, professant les formes d’une religion, sans aucun besoin, une foule qui ne peut comprendre celui qui crie vers Jésus ; elle ne peut aujourd’hui, tout comme jadis, qu’entraver ceux qui cherchent véritablement le Seigneur. Là ou le peuple aurait dû dire : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Un seul homme un seul croyant, va le dire dans sa confiance en Jésus.

Toute la puissance de la grâce est à la disposition de la foi pour guérir et pour sauver. Jésus ne lui dit pas : « Je te guéris », mais il lui dit : « Ta foi t’a guéri » Demandons à Jésus en ce jour de nous guérir de toute cécité spirituelle, de nos désirs égocentriques, qui nous entraîne à faire notre propre volonté, et non celle de Dieu. Alors nos yeux s’ouvriront sur les réalités du Royaume, pour une vie d’éternité.

Amen.