Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut.

Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »

Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.

Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

Méditation

Notre quotidien, nos projets, nos ambitions et nos loisirs, accaparent souvent notre vie, et nous laissent peu de temps pour nous approcher de Dieu et le connaître. Depuis quelques semaine un évènement portant atteinte à notre vie est venu chambouler notre quotidien. La mort et la peur qu’elle engendre, est devenu notre familière compagne ; alors nos cris montent vers Dieu. Nos prières montent vers celui que nous ignorons au quotidien, préférant nos loisirs, ou nos travaux à sa présence. C’est ce que Marthe à fait en présence du Seigneur. Comment pouvons-nous être renouveler par le Saint Esprit et grandir spirituellement, dans de telles conditions ? Jésus nous invite à réfléchir, sur l’héritage qu’il nous a laissé. Comme Marie l’a fait, nous sommes invités à faire de même, nous mettre à l’écoute de sa parole. Prendre le temps d’une pause pour que sa voix soit perceptible, aux oreilles de notre cœur. Jésus nous invite à nous asseoir à ses pieds, pour nous ressourcer, afin de reprendre d’un pas rassuré la route du Royaume.

Les précipitations et l’agitation qui règnent dans nos vies, rendent bien souvent confuses les décisions importantes et essentielles à l’épanouissement de notre humanité. Pour croître dans la vie, il est indispensable de se nourrir de la parole de Dieu, des sacrements et surtout de l’Eucharistie, car il est ici question de choix : La vie et le bonheur ou la mort et le malheur. L’enseignement que Jésus dispense à Marie, il le dispense à chacun de nous si nous prenons le temps nous aussi de nous asseoir à ses pieds. Les plus grands stratèges, prennent le temps de la réflexion avant de mettre en place un plan de bataille. Avant d’élaborer un projet, l’homme sensé s’assoit et réfléchit. De même l’homme en Dieu écoute la parole, l’entend, la médite pour ensuite la mettre en pratique dans l’amour et par amour. Jésus ne condamne pas l’attitude de Marthe, car elle est sans doute l’aînée de la famille, et c’est certainement à elle qu’incombe la tâche de tout organiser, une responsabilité bien délicate.

Être attentif à la voix du Seigneur, fait de nous des instruments de choix pour l’annonce du Royaume. La réponse du Seigneur à Marthe n’est pas un reproche, mais une invitation à prendre le temps nécessaire du dialogue avec Dieu. L’homme se noie dans toutes sortes de travaux et dans ses ambitions qui le préoccupent et qui l’obsèdent : santé, confort, position sociale, littérature, art, musique, bureau, voisins, vacances, etc. Toutes ces choses sont bonnes en elles-mêmes, et toutes légitimes, mais elles doivent rester à leur place, ne pas occuper toute notre vie. Dieu nous demande parfois de sacrifier tout cela, au profit de l’essentiel et l’essentiel, c’est le pain de vie, la Parole de Dieu, le royaume et sa justice, que nous ne pourrons trouver nulle part ailleurs qu’en Christ.

Demandons à Jésus de nous rendre attentif à sa présence en ce jour. Que les tumultes de notre vie se taisent pour laisser place à l’écoute de sa voix. Qu’en ce jour fortifié dans notre foi, par la présence du Maître, nous marchions uni au rythme de ses pas, vers la Jérusalem céleste.

Amen.